Sensible aux questions de la dignité et de la liberté, représentant selon moi ce qui nous fonde comme Homme, je me suis tournée vers le métier de psychologue clinicienne. Mon intention, qui part d’un engagement et d’un positionnement éthique profond, était d’être là pour/avec ceux dont la dignité et la liberté pourraient être bafouées.
D’où mon intérêt pour les lieux d’enfermement : maisons de retraite, hôpital psychiatrique et plus particulièrement la prison. Etre là pour proposer un espace de parole pour (se) dire afin de redevenir Sujet. Etre là pour proposer un espace de pensée et non plus être réduit à l’aliénation du signifiant qui nomme : vieux, malade, fou, délinquant, femme victime de violences conjugales, dépressif, alcoolique, etc…
Au-delà de ces lieux déshumanisants et de cette clinique de l’extrême, je pense que la question de l’enfermement – psychique et corporel – concerne tout un chacun. En effet, nous sommes tous, à un moment de notre vie, enfermés par une relation – à soi, à l’autre – qui nous rend malade. Ce n’est qu’en étant accompagné d’un autre qu’il est possible de créer un espace pour interroger quels liens, quels symptômes, nous empêchent de s’éprouver libre.
Également très proche des animaux et en particulier des chevaux, j’ai été portée pendant des années par le désir de pouvoir apporter dans ma pratique de psychologue clinicienne ce que j’avais pu puiser comme ressources dans ma relation avec eux pendant des moments de vie difficiles. C’est aussi la question de la relation avec l’animal, être de la nature relié au monde par son corps, qui m’a guidée vers une pratique avec le cheval. Ma formation de psychologue me renvoyait à un manque dans ma façon d’appréhender le corps. Il n’était question que d’un corps lié au mental. Ca ne m’allait pas. Je ne m’y retrouvais pas. Il y avait autre chose, je le sentais au plus profond de mon propre corps …
Le cheval, animal ne parlant mais communiquant avec son corps, m’a mis face à mes propres lacunes. On ne triche pas devant un cheval, il nous convoque à Etre. Le semblant, le personnage que l’on s’est construit disparait. On se retrouve face à notre énigme … J’ai donc décidé de me former à la thérapie avec le cheval. J’ai alors rencontré ce qu’est le corps psychique, à savoir le corps pris dans le Réel (ce qui nous échappe), l’Imaginaire (nos représentations sur le monde) et le Symbolique (ce qui vient enfin faire apaisement). Les chevaux m’ont enseigné que notre corps parle mais que nous ne l’écoutons pas assez. Ils m’ont appris qu’il est nécessaire de lui donner la parole pour nous éprouver à nouveau vivant et libéré des marques de notre histoire.
J’ai également puisé des enseignements dans des pratiques corporelles telles que le yoga et le Qi Gong, qui selon moi appréhende le corps par le prisme du souffle et de la circulation des énergies. La question de l’ancrage et du centrage y est fondamentale. J’y ai rencontré le corps énergétique et émotionnel. Le corps sacré. Tous ces corps forment notre identité et notre espace de vie. Sans harmonie sur ces différents pôles corporels, nous sommes réduits à errer et à répéter les mêmes schémas, encore et toujours.
Le yoga et le Qi Gong font parti de mon quotidien. Ils ouvrent des espaces en soi et vers l’autre, ils offrent la possibilité d’un voyage immobile. Un voyage vers soi. Pour aller plus loin dans ces pratiques, je me suis formée à l’enseignement du yoga pour enfants. J’y ai découvert comment travailler avec un corps qui retrouve une spontanéité, une insouciance et une liberté. J’y ai découvert à quel point la joie est un moteur de transformation, de guérison incroyable.
Je me suis aussi particulièrement intéressée à l’art et à la création artistique sous toutes ses formes : danse, peinture, sculpture, poésie, littérature… Pour tenter d’appréhender comment notre créativité intérieure peut venir révéler qui l’on est et vers où l’on va.
Expériences professionnelles :
– 2022 (depuis 2020) : Pratique libérale en cabinet : Adolescents – Adultes (Aix en Provence / Entressen – 13)
– 2022 (depuis 2012) : Pratique libérale en médiation animale – Thérapie avec le cheval – Accompagnement psychologique (Entressen – 13) : Enfants, adolescents, adultes – TSA, handicap psychique, dépression, troubles des apprentissages, troubles du comportement, difficultés et phobies scolaires, addictions, psychiatrie. Individuel/groupe
– Depuis 2021 : Intervenante en analyse des pratiques professionnelles et supervisions d’équipes (Paris – 75) : Accompagnement d’équipes dans le champ du handicap (Fondation Hardy), de psychologues en commissariats (Police), d’infirmiers/aides-soignants d’un SSIAD (SSIAD CLAPA Maison Alfort) – CMPP (CMPP Viala Viry-Chatillon) Cabinet Practice
– 2021/2022 : Centre social Aagesc (Salon de Provence- 13) : accompagnement psychologique et médiation animale de familles – adolescents – enfants/adolescents : travail autour des liens familiaux et du lien social, prévention de la violence, handicap, troubles du comportement
– 2020 : Association Atherbea (Bayonne – 64) : accompagnement thérapeutique groupal dans la nature avec le chien pour les résidents du CHRS : travail sur la problématique de l’habitat (habiter quelque part et habiter son corps), de la précarité, des addictions et troubles mentaux
-2020 : ESAT Elisa 84 ISPIS (Avignon – 84) : Accompagnement psychologique des travailleurs de l’ESAT et du service OPEN
– 2018/2020 : Association Equi-Source (Ahetze – 64): équithérapie avec une monitrice d’équitation, en individuel ou groupal, pour des personnes en situation de handicap, troubles du comportement, HPI, TDA, TSA… (enfants – adolescents – adultes)
– 2018/2020 : Association Atherbea (Bayonne – 64) : accompagnement thérapeutique groupal avec le cheval : travail autour de la problématique de la précarité, de la maladie mentale et des addictions pour les personnes du CHRS. Accompagnement thérapeutique en individuel avec le chien pour les personnes du CHRS, du CADA, du DAME (dispositif 1 d’accueil pour des mères avec enfants de moins de 3 ans), de ONDOAN (accueil famille – parentalité) et du LAEVC (lieu d’accueil et d’écoute pour les victimes de violences conjugales) : travail autour de la problématique de la précarité, de la maladie mentale, des addictions, de l’exil, des difficultés familiales et parentales et des violences conjugales
– 2015/2018 : Centre de détention de Salon de Provence (13) : groupe thérapeutique avec les chevaux. Travail sur la problématique de la violence sexuelle sur un groupe fermé à l’année de 6 personnes détenues auteurs de violences sexuelles. Partenariat entre l’hôpital général de Salon de Provence, le CH Montperrin, l’Administration Pénitentiaire et le SPIP
– 2015/2018 : Centre de détention de Salon de Provence : accompagnement thérapeutique individuel avec le chien. Travail sur la problématique de l’isolement en cellules de personnes détenues en rupture de soin : renouer le lien social, rompre l’isolement. Partenariat entre l’hôpital général de Salon de Provence, le CH Montperrin, l’Administration Pénitentiaire et le SPIP
– 2017 : Prison des mineurs des Baumettes (Marseille – 13) : accompagnement thérapeutique groupal des mineurs incarcérés (garçons/filles) sur la SPA voisine afin de travailler sur les problématiques de violence, maltraitance, abandon, exclusion, isolement etc… Partenariat entre l’Unité de Soins, la PJJ et l’Administration Pénitentiaire
-2016 : US (Unité Sanitaire) de la prison des mineurs des Baumettes (Marseille – 13) : Accompagnement psychologiques des mineurs incarcérés
-2013/2016 : SPAD (Service Psychiatrique Ambulatoire aux Détenus) sur le Centre de détention de Salon de Pce (13) : Accompagnement psychologique des personnes détenues (hommes)
-2012 : SAVU (Service d’Aide aux Victimes d’Urgences) (Marseille – 13): Accompagnement psychologique des personnes victimes