Notre équipe quelque peu baroque se compose de trois chevaux et un chien.

Il y a les deux poneys, Caramel et Paquito (Tic et Tac pour les intimes).

Et puis il y a Nikki, la princesse des juments et Ulysse, petit chien de 4 kg qui se prend pour un berger Allemand.

Il y a également sur la ferme équestre des moutons, des chèvres, des lapins, des poules mais aussi un âne, d’autres chevaux et poneys.

Il est recherché en priorité pour les animaux leur bien-être. Les chevaux sont dans un pré de 2 hectares 1/2, en troupeau, afin d’être au plus près de leurs besoins physiologiques, psychologiques et physiques. Ils sont travaillés à pied, en liberté et montés.

Caramel est un bouddha réincarné en poney. Il porte une grande sagesse en lui qu’il ne demande qu’à partager si on est prêt à se laisser enseigner. Pour les enfants il est d’une douceur sans égale, particulièrement avec les enfants autistes. Il sait attendre que ça soit eux qui proposent, ne brusque jamais, ne mettant jamais d’enjeu dans la rencontre et respectant toujours la temporalité de l’autre.

Paquito, c’est… Paquito! Il faut le rencontrer pour mettre des mots sur sa personnalité. Disons que les humains ne l’ont pas toujours traités comme ils se le devaient avant notre rencontre. Il garde les traces de ces négligences et apprend à exprimer ses besoins dans l’apaisement. Il ressemble à un adolescent perpétuel, questionnant le cadre et la sécurité en permanence. Il nous met face à notre propres limites et à quoi nous avons à dire non afin de pouvoir dire oui. Avec ce côté adolescent il incarne aussi un certain débordement intérieur qui nous propose de régresser vers notre âme d’enfant. Courir, sauter des troncs d’arbre dans la forêt, jouer à cache cache. Rire. Paquito c’est une rencontre de la joie si on a rencontré au préalable le cadre en soi.

Nikki est une jument arabe très sensible et fine, tant physiquement que psychiquement. Elle aussi garde la mémoire des traumas vécus avant notre relation. A partir de sa grande sensibilité, elle nous convoque à chercher la justesse pour créer un espace de relation avec elle. Trop peu de lien, elle ne s’intéressera pas à nous et se fermera dans sa bulle où semble se déployer de vastes mondes imaginaires. Trop de force dans le lien, là elle fuit la relation dans le mouvement, la force la faisant renouer avec les maltraitances du passé. Elle nous apprend donc la tentative, la recherche de dosage. Sa douceur infinie lui permet d’accepter nos échecs et de toujours croire en nos ressources.

Ulysse, le bien nommé. Il est de tous les voyages. De ceux qui nous conduisent dans la forêt en balade mais aussi de nos voyages intérieurs. Il se fait le gardien de nos pas, de nos explorations psychiques. Il est là, il ouvre le chemin et veille. Garde-fou, vigie de notre cap. Il saura retrouver le point de départ si nous nous perdons dans nos profondeurs. Il est celui qui accueille et amène aux chevaux, il est celui qui clôture la séance et permet de dire aurevoir.